
· Nos Gins d'ichi ·
1340
Guerre de Cent ans : Le 3 août 1340, Tournai, occupé par les troupes françaises de Philippe VI de Valois, est assiégé par une armée de 120.000 hommes, composée d'Anglais (Édouard III), d'Allemands, de Brabançons, d'Hennuyers et des milices flamandes de Jacques Van Artevelde. Au retour d'une expédition sur Saint-Amand, les troupes du Comte de Hainaut signalent leur passage en nos régions par le pillage et l'incendie.
1521
Tournai est occupé par les troupes de François 1er.
L'échauguette du beffroi (la vigie) sonne l'alarme pour avertir qu'on découvre dans nos plaines l'armée de Charles-Quint. Celle-ci prendra la ville, après avoir ravagé nos régions.
1709
Ce fut l'année du grand hiver, de la disette, des épidémies et de la dévastation de nos campagnes par les armées alliées commandées par le duc de Malborough qui avait son quartier général à Ère. Ces armées entouraient Tournai occupé par les troupes françaises de Louis XIV.
La gelée, qui dura depuis la nuit des rois jusque dans le courant du mois d'avril, fut si forte qu'elle pénétra jusqu'à 5 pieds sous terre.
Presque tous les arbres fruitiers périrent, des arbres séculaires se fendirent avec des détonations semblables à celles du canon. Les personnes, saisies de froid, tombèrent mortes le long des chemins, les loups entraient dans les demeures pour se mettre à l'abri du froid. Les blés gelés, une disette épouvantable s'en suivit, la razière de blé qui valait 10 fr passa à plus de 80 frs. Une épidémie (la variole sans doute) fit ses ravages un peu partout.
Le registre d'état civil de Guignies mentionne 34 décès en 1709 pour 10 en 1708 et 4 en 1707.
1713
Traité d'Utrecht :
"Le roi de France cède à la maison d'Autriche, Tournay et le Tournésis avec ses dépendances, appartenances, annexes et enclavemens."
Néanmoins Guignies faisant partie de la châtellenie de Lille n'est pas compris dans les territoires cédés à la maison d'Autriche : il constitue un enclavement de la dite châtellenie dans le Tournaisis.
(du document (ca 1953), illustré par Honoré Duhem, "Guignies",
de Jean Lemaire & Gérard Chandaras, instituteurs)(sic)
Sans le moindre rapport, cette fable d'un Jean de La Fontaine,
courtisan lucide ?
Le Vieillard et l'Âne [VI, 8] (1668)
Un Vieillard sur son Âne aperçut en passant
Un pré plein d'herbe et fleurissant.
Il y lâche sa bête, et le grison se rue
Au travers de l'herbe menue,
Se vautrant, grattant et frottant,
Gambadant, chantant et broutant,
Et faisant mainte place nette.
L'ennemi vient sur l'entrefaite.
«Fuyons, dit alors le Vieillard.
— Pourquoi ? répondit le paillard.
Me fera-t-on porter double bât, double charge ?
— Non pas, dit le Vieillard, qui prit d'abord le large.
— Et que m'importe donc, dit l'Âne, à qui je sois ?
Sauvez-vous, et me laissez paître.
Notre ennemi, c'est notre maître :
Je vous le dis en bon françois.»